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Sécurité en paddle

SÉCURITÉ & STAND UP PADDLE (SUP)

 

Les incontournables avant de pratiquer ou d'encadrer du Stand up Paddle en mer

La météo:

Je m'informe des prévisions météorologiques, la direction du vent, la hauteur des vagues, les horaires de marées, la température. Interdiction par temps d'orage et très faible visibilité, (Brouillard, brume de mer, pluie forte)

Le vent:

Toujours privilégier un plan d'eau abrité du vent pour débuter, dans un estuaire vous aurez souvent des conditions propices pour assurer la sécurité. Si vous cherchez à vous abriter en mer, vous serez certainement dans une configuration de vent de terre (off-shore) qui éloigne de la côte et qui peut être extrêmement dangereux. Dans ces conditions, l'anticipation et la prévention seront indispensables avec davantage de consignes sécurité et surtout elles devront être très claires. Avec un vent de terre important, il est judicieux de réduire le groupe en fonction de l'expertise des pratiquants.

Avec un vent du large (on shore), il est préférable qu'il soit inférieur à 10 nœuds voir 5 nœuds avec des débutants pour qu'ils puissent avancer face au vent.

Règlementation zone d'évolution:

Les planches inférieures à 3,50 mètres (11,5 pieds) et gonflables restent dans la bande des 300 mètres, elles sont considérées comme un « engin de plage ». Ils faut évoluer hors des zones de baignade, en dehors de chenaux et zones règlementées. Seules les planches supérieures à 3,50m composites et les planches gonflables (avec deux chambres de gonflage distinctes) peuvent aller jusqu'à 2 milles d'un abri. L'armement de sécurité détaillée ci-dessous est aussi indispensable à cette distance.

Matériel de sécurité et encadrement :

Le matériel de sécurité minimum est le gilet de sauvetage et/ou la combinaison intégrale en pratique libre. Le leash est également obligatoire en mer, mais à proscrire en rivière. Il faut être extrêmement vigilant dans les zones mixtes comme le Golfe du Morbihan, avec parfois beaucoup de courant. Dans ces conditions de rivière en milieu maritime, il est conseillé d'avoir un leash largable sous tension.

Pour une pratique encadrée, le port du gilet est obligatoire. L'encadrant doit s'équiper d'un moyen de communication type VHF en mer et en estuaire, d'un repérage lumineux étanche (feux à mains, flash light, cyalume), une trousse de secours, un bout de remorquage de 5 mètres et le plan de la zone de navigation avec les accès des secours.

Le téléphone portable est très utile, mais il n'est pas conseillé par les affaires maritimes qui préfèrent la VHF. (Pour appeler les secours, le 16 sur la VHF et 196 avec un téléphone)

L'encadrement dans les vagues et sur les zones délimitées comme « pratique du surf », est réservé aux diplômés de la fédération française de surf.

En pratique libre, tout le matériel de sécurité cité précédemment est obligatoire et conseillé au-delà des 300m. De plus, il est fortement recommandé de toujours naviguer au moins à deux et d'informer un proche de vos horaires et de votre parcours.

 

La préparation, l'anticipation et la prévention seront vos meilleurs alliés pour naviguer et encadrer en toute sécurité.

Savoir évaluer les pratiquants rapidement :

Il faut s'assurer en tout premier lieu que les personnes pratiquant le stand up Paddle sachent nager, soient en confiance dans l'eau et qu'ils aient une bonne forme physique.

En fonction de la météo (vent, vague, température), l'équipement (matériel et vestimentaire) le parcours et les objectifs devront être adaptés. Il faut toujours s'assurer que l'on peut rentrer au bord rapidement. (vent on shore, de l'eau vers la terre / off shore, de la terre vers l'eau)

Savoir adapter le matériel:

Le matériel devra être adapté au gabarit des pratiquants. Une personne de plus de 80/90 kg aura moins de stabilité et plus de difficulté sur une planche standard. Il faut donc prévoir une planche plus large et donc plus volumineuse. Le matériel doit être en bon état et gonflé suffisamment (minimum 1 bar, 13/14 psi).

Le leash doit être au minimum de la longueur de la planche et attaché à l'arrière. Il faut vérifier fréquemment l'usure du leash, du velcro et de la cordelette. Le soleil, le sel et la mise en tension vont dégrader progressivement cet élément de sécurité indispensable qu'il faut donc changer si besoin avant qu'il ne cède. (Il est possible de doubler la petite cordelette entre le leash et la planche pour plus de sécurité surtout en Sup surf et en downwind)

Le leash téléphone est intéressant pour éviter qu'il ne traine dans l'eau ou qu'il s'accroche en balade mais il doit être de longueur suffisante. Il est fréquemment utilisé en compétition et attaché au milieu mais cette particularité entraine beaucoup plus de contrainte et de risque qu'il ne casse surtout dans les vagues. Ce leash téléphone est donc déconseillé en SUP surf.

Savoir débuter :

Pour partir en sécurité quand on débute, il est préférable de se mettre à genoux afin d'éviter la chute dans des cailloux ou sur le bord d'un ponton. Il faut également s'assurer d'une profondeur suffisante en ayant au minimum de l'eau jusqu'aux genoux pour partir et ensuite une profondeur de votre taille environ, pour vous mettre debout.

Savoir tomber :

Tomber est aussi un élément de sécurité. La perte d'équilibre peut engendrer de la vitesse de déplacement du rameur sur une planche à faible vitesse ou à l'arrêt. Le leash peut alors se mette en tension et la planche peut revenir percuter violemment le rameur. Savoir chuter sur les côtés à l'extérieur de la planche afin d'éviter un retour de planche ou de se briser les côtes sur les bords de la planche.

Savoir remonter sur sa planche seul :

Remonter sur la planche est également un exercice de sécurité. Il existe plusieurs techniques en fonction de votre taille et de votre force.

Seul il faut se hisser par l'arrière ou sur le côté avec l'aide de la poignée ou du bord opposé. Seul, il est également possible de simplement prendre appui sur les mains, sortir le buste et ensuite poser le genou ou la jambe sur le côté.

Avec cette technique, attention de ne pas vous prendre la planche sur la tête ou dans le nez en appuyant trop fort ou en allant trop vite.

 

 

Savoir remonter une personne sur sa planche :

A deux, il existe une technique qui consiste à remonter une personne dans l'eau en utilisant le poids de son corps pour la faire basculer sur sa planche.

A genoux sur la planche qui est à l'envers, il faut se positionner au milieu et en travers avec les pieds dans l'eau.

Ensuite il faut s'attraper mutuellement les avant-bras, la personne dans l'eau à la planche sous les aisselles. Enfin la personne à genoux sur la planche doit basculer en arrière ce qui permettra à la personne dans l'eau de se retrouver en travers sur la planche.

Savoir remorquer / pousser :

Quand une personne est en difficulté et qu'elle n'arrive pas à se propulser correctement ou qu'elle n'arrive pas à se diriger face au vent.

Plusieurs possibilités, vous pouvez lui donner des conseils techniques, mais ça prendra du temps Vous pouvez aussi la remorquer avec le leash mais de préférence avec un bout de remorquage équipé d'un amortisseur, d'un mousqueton à l'une des extrémités et d'un mousqueton largable sous tension à l'autre extrémité.

Avec une très bonne technique, vous pouvez aussi pousser la personne en difficulté en lui demandant de se mettre à genoux légèrement en avant de sa planche, ensuite poser l'avant de votre planche sur l'arrière de l'autre planche et pousser dans la direction désirée. La mise en place est très rapide et vous évite de sortir votre bout de remorquage mais cette technique nécessite une bonne maitrise de votre direction.

Savoir pagayer avec le manche:

C'est un très bon exercice technique pour comprendre la notion d'appui mais c'est aussi le moyen de continuer à propulser avec un manche cassé si vous ne disposez pas d'une pagaie de secours, parfois difficile à fixer sur certains

stand up paddle.

Savoir ramer avec les mains :

Cela fait partie des bases fondamentales à mettre en place quand on débute, mais c'est également une notion de sécurité en cas de perte de sa pagaie. Positionner la pale sous votre torse avec le manche vers l'avant ou sur le côté dans les vagues puis ramer en crawl.

Savoir anticiper la dérive de vent :

Attention, en stand up paddle, la dérive liée au vent est très rapide surtout avec des débutants qui ne maîtrisent pas le support. Il faut savoir anticiper en donnant la consigne de ramer allongé ou à genoux pour diminuer la prise au vent en cas d'urgence.

Savoir se positionner dans le clapot et les vagues :

Avec un clapot ou des vagues de travers par rapport à la planche, le déséquilibre sera grandement augmenté. Il faut donc privilégier une navigation perpendiculaire à ces éléments, le plus vite possible surtout dans les vagues ou vous risquer de tomber très rapidement.

 

 

 

Particularité de la navigation en downwind en groupe avec ou sans encadrement.

Le downwind est un parcours en ligne avec le vent qui vous pousse dans le dos. Cette pratique nécessite un bon équilibre et une bonne lecture du plan d'eau et de la houle pour optimiser les périodes de surfs et les périodes de propulsion plus intense. A partir de 12/13 nœuds de vent, il est possible de s'élancer dans cette pratique addictive mais avec un certain nombre de consignes de sécurité incontournables.

Tous les participants sont responsables de la sécurité, les plus rapides comme les plus lents, la communication avant, pendant et après la sortie est indispensable.

Les plus diplômés et ou les plus expérimentés devront coordonner l'organisation et les consignes de sécurité.

Qui fait quoi ? Qui ouvre et ferme la marche, comment alerter les secours sans moyen de communication.ou sont les clés des véhicules à l'arrivée ...!

Le parcours, la trajectoire, les repères visuels, le point d'arrivée, les solutions de replis et les dangers devront être expliqués et détaillés au maxi

La vérification du matériel de sécurité (cf. check liste) doit se faire entre membres du groupe.

L'évaluation du niveau requis pour le parcours et les conditions météo doivent être discutées en amont.

De manière collégiale, les plus expérimentés devront accepter ou refuser la participation des débutants en fonction des conditions de sécurité du jour.

Il y'a toujours une période de transition dans son niveau de pratique, sachez vous auto évaluer ou demander conseil aux plus expérimentés.

Avec dix à vingt chutes environ lors d'une sortie, c'est que vous avez surestimé votre niveau, en dessous de dix chutes, vous êtes en période d'apprentissage.

En fonction de la météo, de la température, du vent, des vagues, de la houle, l'adaptation de la tenue vestimentaire est fortement liée à votre capacité à conserver une bonne température corporelle et sera donc corrélé au nombre potentiel de chute. Il faut donc toujours débuter avec une combinaison intégrale sur un plan d'eau agité. (Sauf en zone tropicale !)

Attention, Sur un plan d'eau calme, vous devez être très à l'aise et stable sur votre planche pour vous aventurer sur un down wind. L'instabilité est grandement augmentée sur un plan d'eau agité.

Pour débuter, il est recommandé de commencer par des parcours de 5/6 km et ou des conditions de vent d'environ 15 nœuds. (Plus le vent est fort, plus le parcours devra être réduit pour les débutants)

Le point de départ et d'arrivée doivent être réfléchi pour être adapté au niveau du groupe, (zone abritée du vent, plage, éviter zone rocheuse et ou quai exposé au vent pour l'arrivée).

 

Déterminer et anticiper les trajectoires par rapport aux dangers isolés, zone de haut fond et les autres usagers (pendant une régate, en cas de doute sur la vitesse et l'orientation d'un bateau, il faut passer à l'arrière)

Les plus lents partent en général en premier et en ligne droite, (sauf si la visibilité est mauvaise), les plus rapides peuvent soit faire des trajectoires plus longues (zig zag) soit s'arrêter fréquemment et remonter au vent vers les plus lents (ou les deux).

Toujours avoir un œil sur ses partenaires les plus proches et du même niveau et se rassembler régulièrement. Pour les plus rapides, fractionner l'effort est très intéressant, il permet d'être en sur vitesse sur de courtes périodes et travailler plus efficacement les trajectoires, les changements d'appui, relance et la gestion de l'effort etc ...

L'attente qui peut être vécue comme une contrainte permet de développer davantage de compétences que sur un parcours en ligne et sans pause. Cette organisation permet aussi de développer un "sens marin " de cohésion et d'entraide.

La connaissance des techniques de « direction », les techniques de remorquage et de sauvetage sont un plus et doivent être maitrisées au minimum par une ou deux personnes du groupe. (Savoir remonter une personne sur sa planche, ramer à deux, allongé, connaitre les signaux d'alerte agitation de la pagaie, bras croisés...

Pour conclure :

Les différentes notions de sécurité présentées dans ce document ne sont pas exhaustives, il existe de nombreuses situations qui pourraient être détaillé d'avantage et ou illustré par des exemples et photos.

Check liste matériel:

Leash / aileron / pagaie

Combinaison / chausson

Short / lycra / Chasuble fluo

Casquette / crème solaire

Gilet, feux à main, cyalume aux normes et non périmé

VHF / portable (étanche)

Boisson / Barre céréale

Forme physique / GPS

Et une planche.

 

 

 

gaetansene@hotmail.com

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