Sécurité: Leash en paddle
Petit rappel sur les avantages et inconvénients quant à accrocher son leash à l’arrière ou au milieu de la planche et, à l’autre extrémité, à la cheville, au mollet jà la ceinture d’un gilet ou d’un sac porte-boisson.
A l’arrivée d’une Kelt Ocean Race mouvementé il y a quelques années, plusieurs planches se sont échouées en bord de plage, parce que le leash de leur propriétaire avait cassé. Il était souvent attaché au milieu. En termes de sécurité, pour le pratiquant et les autres usagers, il y a potentiellement une mise en danger plus importante que lorsque le leash est accroché à l’arrière et à la cheville.
Accroché au mollet ou sur le milieu la planche (souvent devant le rameur, au centre), le leash traîne moins dans l’eau et permet d’éviter de marcher dessus quand on se déplace. Il est aussi plus accessible pour le décrocher à l’arrivée sur une plage, en Beach Race ou en Downwind.
Par contre, et c’est pour cela que je rédige ces recommandations, le leash devrait être accroché au mollet et au milieu de la planche uniquement dans certaines conditions de vent et de mer, les plus calmes possible.
En effet, lors d’une chute avec le leash accroché au milieu de la planche, une fois sous tension dans la vague, la planche se met en travers et le leash risque de céder sous la puissance générée par la vague qui pousse sur toute la longueur de la planche. De plus, une planche en travers dans les vagues peut être percutée par les autres pratiquants qui tomberont à leur tour. Enfin, une planche poussée en travers par les vagues peut aussi heurter d’autres pratiquants ou baigneurs, notamment sur les arrivées de plage.
Avec un leash accroché à l’arrière, il y a beaucoup moins de résistance puisque la planche se positionnera perpendiculairement aux vagues offrant, du coup, une surface de contact nettement moins importante avec la vague.
L’accroche au mollet est potentiellement moins efficace qu’à la cheville.
En effet, de nombreux leashs sont prévus pour une accroche cheville et non mollet. Avec un diamètre plus important au mollet, la petite surface de velcro deviendra moins efficace. De plus, tout le monde n’a pas des mollets de cyclistes, surtout les jeunes et les enfants. Une fois le muscle du mollet relâché (dans l’eau froide, entre autres), le leash de mollet, avec son diamètre plus important, peut glisser, voire se retirer totalement. Grâce à son diamètre inférieur, l’attache cheville, même mal serrée, reste retenue au niveau du talon.
Bien évidemment, en Beach Race et en compétition, quand il y a une sécurité mise en place et que vous êtes un pratiquant aguerri, les dangers sont minimes. Malheureusement, c’est l’image et les informations que l’on transmet aux débutants et aux nouveaux pratiquants qui ne connaissent pas ces dangers qui peuvent ensuite devenir tragiques.
Peu de pratiquants passent par des cours ou des écoles à même de leur donner des consignes de sécurité pourtant évidentes. Si certains magasins offrent de très bons conseils de sécurité, ils ne peuvent pas toujours évoquer toutes ces subtilités.
De nombreuses personnes que j’interroge sur leurs choix d’accroche du leash ne connaissent pas les conséquences en termes de sécurité et le font simplement par mimétisme des grands champions. Alors c’est à vous d’expliquer ces dangers.
Pour moi, l’accroche au mollet et au milieu de la planche est donc à proscrire à l’arrivée d’un Downwind et également en Beach Race sur une plage avec des vagues déferlantes.
Et, avant d’accrocher votre leash à la ceinture d’un sac porte-boisson, assurez-vous que la boucle plastique est prévue pour résister à une forte tension. Ce type de système d’attache n’a souvent pas été étudié pour cette utilisation.
En fonction du point d’attache du leash, des risques existent, pensez à informer les pratiquants, surtout les jeunes qui ont tendance à copier les plus grands, sans connaître la balance bénéfice-risque.
Il est parfois difficile d’évaluer l’impact du positionnement du leash en fonction des conditions météo. Si vous avez un doute, alors, accrochez-le toujours à l’arrière et à la cheville.
Dernier conseil, et non des moindres : pensez toujours à vérifier l’état d’usure de votre leash et de la cordelette qui le relie à votre planche avant de l’utiliser dans des conditions engagées. C’est un élément de sécurité important, privilégiez un leash récent.
Bonne navigation en toute sécurité !
Merci Thierry pour ton aide.
Pour résumer :
> le leash devant et au mollet tu porteras lorsque les conditions sont calmes ou que ta sécurité est parfaitement assurée
> le leash à l’arrière et à la cheville tu fixeras lorsque les conditions (houle et vent) sont plus remuantes
> du matériel en bon état tu utiliseras à chaque session !